Situation géographique du Choeur
Le Canton de Valbonnais est le second par la superficie et l’antépénultième pour la population, des cantons de l’Isère. Situé au sud-est du département, à une cinquantaine de km de Grenoble, dans la partie montagneuse qui relie l’Isère à son homologue des Hautes-Alpes, il est décentralisé et parfois difficile à situer. L’austérité de son relief et la rigueur hivernale de son climat en font un canton souvent méconnu du reste de la population iséroise. Il fédère administrativement les Communes situées de part et d’autre de la vallée de la Bonne, qui sépare le massif externe des Ecrins et la moraine du Beaumont. De celle de la Malsanne, qui rejoint la Bonne à Entraigues (entre les eaux), située entre le massif interne du Taillefer, le massif des Ecrins et de la vallée de la Roizonne, qui s’écoule entre le massif interne du Taillefer et la moraine latérale du Grand Serre. La Vallée de la Bonne se termine par un « cul de sac », au Désert en Valjouffrey et conduit au nord-ouest du Parc naturel National des Ecrins. La Vallée de la Malsanne limite le canton au col d’Ornon et permet de relier par la vallée de la Lignarre, celle de la moyenne Romanche dans la plaine de l’Oisans. C’était la voie préférée des Colporteurs du sud de la France, qui s’acheminaient au printemps vers la Savoie et l’Italie par la Vallée de L’Eau d’Olle et les cols de la « Croix de fer » ou du « Glandon ».
La Vallée de la Roizonne, ancien territoire des « Alleman » Comtes du Ratier, conduit jusqu’à la Morte et à la station de ski de l’Alpe du Grand Serre, reliant le Valbonnais et la Matheysine à la basse vallée de la Romanche en Pays vizillois. La densité du canton est faible, le territoire est aux trois-quarts montagneux, et compte une vingtaine de sommets dépassant les 3000m ; c’est un haut lieu national de l’alpinisme, avec son voisin de l’Oisans. L’activité économique a longtemps été dépendante de l’exploitation de l’anthracite des mines de charbon de La Mure (H.B.D) situées à une dizaine de km au nord, par l’emploi direct mais aussi la sous-traitance et l’exploitation de roches calcaires servant à la fabrication du ciment. Conjugué à une petite exploitation agricole, tournée vers la production laitière, l’emploi minier assurait une vie décente aux résidents sédentaires locaux, et à leur famille.
Depuis 1997, l’exploitation du charbon a été abandonnée sur le territoire national et la population active ne peut continuer à être sédentaire qu’au prix de déplacements quotidiens éprouvants et onéreux. Les quelques exploitations survivantes, bénéficient désormais d’un remembrement et d’une aide spécifique à l’agriculture de montagne, assurant par leur travail et leur abnégation l’entretien et la survie écologique de zones délicates à faible rentabilité. A l’heure actuelle, le canton est résolument et essentiellement tourné vers le tourisme, estival dans les vallées, avec la création d’infrastructures d’accueil liées à la découverte et à la pratique d’activités sportives qu’offrent les régions montagneuses : randonnées, alpinisme, pêche en lacs naturels d’altitude ou artificiels ( plan d’eau de Valbonnais), activités nautiques dans les torrents etc. et hivernal avec la pratique des sports d’hiver dans la station de l’Alpe du Grand Serre.
